Sensorvault
Sensorvault, une gigantesque base de données créée par Google, inauguré en 2016.
Un outil presque indispensable pour les enquêteurs américains…
« Tracking Phones, Google Is a Dragnet for the Police », New York Times, ou « Traceurs de téléphones : quand Google sert de nasse à la police ».
Il enregistre les déplacements de centaines de millions d’utilisateurs à travers le monde depuis déjà une dizaine d'années. Sensorvault retrace nos vies, voire les traque. C’est un journal de bord capable de vous donner votre emplacement exact à une date et une heure précise.
Des enquêteurs américains ont salué la précision des données recueillies dans le cadre d’affaires.
On s’interroge sur le respect de la vie privée des personnes innocentes.
Géolocalisé et accusé à tort dans le cadre d’une enquête pour meurtre, il a perdu son emploi et sa voiture.
Source - 23 avril 2019
Les mandats Geofence utilisent la base Sensorvault
https://www.eff.org/deeplinks/2023/12/end-geofence-warrants
Les mandats Geofence (demandes de géolocalisation) exigent qu'un fournisseur (presque toujours Google) recherche dans une base de données massive (« Sensorvault », pour Google) la localisation d'utilisateurs pour identifier tous les utilisateurs ou appareils situés dans une zone géographique pendant une période de temps spécifiée par les forces de l'ordre. Ces mandats violent le Quatrième Amendement.
Google a signalé il y a plusieurs années que les mandats de Geofence représentaient 25 % de tous les mandats qu'il recevait chaque année.
Google annonce 3 changements dans la façon dont il traitera les données de l'historique de localisation.
- Premièrement, ces données seront stockées, par défaut, sur l'appareil d'un utilisateur, plutôt que chez Google dans le cloud.
- Deuxièmement, il sera configuré par défaut pour être supprimé après 3 mois ; actuellement, Google stocke les données pendant au moins 18 mois.
- Enfin, si les utilisateurs choisissent de sauvegarder leurs données sur le cloud, Google « chiffrera automatiquement vos données sauvegardées afin que personne ne puisse les lire, y compris Google ».
Ces mandats sont dangereux. Ils menacent la vie privée et la liberté car non seulement ils fournissent à la police des données sensibles sur les individus.
- Ces mandats peuvent transformer d'innocents en suspects.
- Ils ont été utilisés lors de manifestations politiques et menacent la liberté d’expression et notre capacité à nous exprimer de manière anonyme, sans crainte de représailles du gouvernement.