Une fois le disque dur physiquement installé, il faut le rendre utilisable par le système d'exploitation qui va s'en servir.
Un disque neuf est comme une page de papier entièrement blanche. Rien n'indique si on veut y écrire verticalement ou horizontalement, si on veut du gros carreau ou du petit carreau, ni si on va utiliser l'intégralité de la feuille avec le même type de carroyage.
Pour un disque dur, la façon d'écrire sur un disque s'appelle le choix du système de fichier ou formatage logique et la façon de diviser le disque en zones d'utilisation s'appelle le partitionnement.
Le formatage “rapide” d'une partition efface uniquement sa table d'allocation de fichiers (sa “table des matières”) ce qui fait croire qu'elle est vide, mais en réalité les données sont toujours là pour qui se donne la peine de les chercher…Le formatage “normal” est bien plus radical, il efface vraiment les données ! Là encore quelqu'un de déterminé peut encore retrouver des données effacées, volontairement ou par erreur, grâce à des logiciels de récupération de données : TestDisk, PhotoRec.
Pour les disques externes un problème supplémentaire apparait: celui de la compatibilité. En effet tout les systèmes de fichiers ne sont pas reconnus par tous les Systèmes d'Exploitation. C'est particulièrement génant si on a un disque qu'on voudrait pouvoir brancher sur n'importe quel appareil (ordinateur, télévision, chaine Hi-Fi…). Ca peut aussi le devenir si le disque externe est un disque de sauvegarde et que l'on veut récupérer les données sur un système d'exploitation différent de celui où on a fait la sauvegarde…
La liste des partitions d'un disque est stockée dans le secteur de démarrage ou secteur d'amorçage du disque. Ce secteur d'amorçage peut être de type Master Boot Record MBR ou GUID Partition Table GPT. Du fait de ses limitations — il ne gère pas les disques de plus de 2,199 To (en secteurs de 512 octets), il ne gère que 4 partions primaires —,
le système de partitions MBR est remplacé la plupart du temps depuis 2013 par le système GPT.
Ce secteur de démarrage permet, dans le cas d'un disque sur lequel se trouve un système d'exploitation, de démarrer ce dernier (ce qui explique son nom…). Dans le cas d'un disque de données il n'y a pas de système d'exploitation à démarrer…
En fonction des versions du système d'exploitation utilisé pour initialiser le disque, ce choix peut vous être demandé.
Que ce soit pour un disque interne additionnel ou un disque externe, on va utiliser les outils proposés par le système d'exploitation présent sur le disque principal.
Windows utilise des lettres pour nommer ses périphériques. Historiquement les disquettes s’appelaient A: et B: et le premier disque dur C:. Le nouveau disque est donc en théorie D:. Mais si le premier disque installé comporte des partitions, alors chacune est identifiée par une lettre. Par exemple, si le disque contient une partition de restauration, une partition système et une partition de données, on en est déjà à C:, D:, E:. Le nouveau disque apparaitra donc avec la lettre F:.
L'utilitaire de Gestion des Disques et la façon de le démarrer dépend de la version de Windows. Recherchez sur Internet celle qui correspond à votre version…
Il existe aussi un programme en mode commande disponible sur toutes les versions Diskpart
Le logiciel libre Gparted est disponible en version Windows.
Les informations dont vous aurez besoin sont:
1- secteur de démarrage
2- pour chacune des partitions à créer:
Le type de système de fichier à choisir dépend de l'usage du disque.
Pour un disque interne choisissez le même système de fichier que celui du disque principal. Pour un disque externe à vous de décider :
Les principaux environnements de bureau disponibles sous Linux ont développé des utilitaires graphiques de gestion des disques.
En mode commande on trouve :
Les utilitaires (graphiques ou mode commande) effectuant des opérations sur les disques sont à lancer avec le superutilisateur root ou par la commande sudo.
Sous Linux, le nommage des disques est le suivant:
1er disque => /dev/sda 2ème disque => /dev/sdb 3ème disque => /dev/sdc ...
NB: avec des anciennes versions de distributions, on peut trouver des disques nommés /dev/hda, /dev/hdb,etc : il s'agit de disques IDE.
Au sein d’un disque, il peut y avoir plusieurs partitions qui seront numérotées.
1ère partition du 1er disque => /dev/sda1 2ème partition du 1er disque => /dev/sda2 ... 1ère partition du 2ème disque => /dev/sdb1 2ème partition du 2ème disque => /dev/sdb2 ...
Attention donc avec les outils en mode commande de bien spécifier un nom de partition (ex /dev/sda1) et non celui d'un disque complet ( ex:/dev/sda ) au risque d'avoir de mauvaises surprises…
Les systèmes de fichiers classiques de Linux sont ext3 et ext4 (dernières évolutions de “extended file system” ou ext, le premier système de fichiers créé en 1992 spécifiquement pour le système d'exploitation Linux par le développeur français Rémy Card).
Autres systèmes de fichiers notables :
Considéré comme le successeur de ext4, apporte essentiellement la possibilité de l'instantané (snapshot), qui garantit de pouvoir faire une sauvegarde cohérente des fichiers du système tels qu'ils étaient au moment précis de l'instantané, même si la sauvegarde dure plusieurs heures et que de nombreux fichiers sont modifiés entre-temps. Il permet de redimensionner à chaud la taille du système de fichiers (y compris en le rétrécissant).
Il propose de la compression intégrée (gzip, LZ4) et bientôt du chiffrement intégré. Ces caractéristiques sont très attendues sur les serveurs.
Développé par une seule personne (Hans Reiser), il reste peu utilisé.
Système de fichiers 64-bit journalisé de haute performance créé par SGI pour son système d'exploitation IRIX et placé sous la licence GPL en 2000.
XFS est pris en charge par la plupart des distributions Linux et certaines l'utilisent comme système de fichiers par défaut (Red Hat Entreprise Linux 7)
Unix et son descendant Linux, traitent les partitions et périphériques de stockage (disque durs, lecteur optique, clé USB) comme des fichiers. Il sont donc inclus dans le système de fichiers et ont un chemin d'accès (par exemple /dev/sda1 ou /media/cdrom). Contrairement à Windows qui utilise la notion de “lecteur” (par exemple C: ou E:)
L'association d'une partition à un dossier du système de fichier déjà en place (appellé Point de montage) est un mécanisme très puissant qui permet d'ajouter de l'espace de stockage de façon transparente pour tous les logiciels déjà installés.
Supposons par exemple que vous (utilisateur dupond) venez de partitionner un nouveau disque dur interne de 500 Go en 2 partitions /dev/sda1 et /dev/sda2 de 250 Go chacune. Vous indiquez au système que /dev/sda1 se montera dans /home/dupond/photos et /dev/sda2 se montera dans/home/dupond/videos. Si vous aviez un logiciel de gestion de musique ce n'est même pas la peine de modifier son paramétrage, l'ajout d'espace lui est transparent (aucun nouveau lecteur Z: à déclarer…)
Note: les dossiers de montage doivent exister mais être vides.
L'opération d'association entre une partition et son point de montage s'appelle le montage, l'opération inverse s'appelle le démontage.
Les outils graphiques comme Gparted, vont après la création des partitions, les monter sur les points de montages spécifiés et modifier le fichier /etc/fstab où sont recensées toutes les partitions qui doivent être montées au démarrage du système.
exemple:
# Entry for /dev/sdb1 : UUID=16d74d80-83c7-4ec0-b073-f7983b943a21 / ext4 relatime,acl 1 1 # Entry for /dev/sdb6 : UUID=d0d8f327-281a-4ce3-92a0-f58a72dc018d /home ext4 relatime,acl 1 2 # Entry for /dev/sda1 : UUID=0dba4554-133a-457e-be00-279f79c05231 /media/multimedia ext4 relatime,acl 1 2 none /proc proc defaults 0 0 # Entry for /dev/sdb5 : UUID=b52c790e-1406-4b95-a810-23a4d9d9263f swap swap defaults 0 0
Note: Les dernières évolutions du fichier fstab utilisent les UUID (Universally Unique IDentifier) des partitions plutôt que leur chemin comme on peut le voir ici (les lignes commençant par “#” sont des commentaires et rappellent le chemin des partitions mais les lignes réellement efficaces sont celles commençant par “UUID” ).
La commande blkid permet à tout moment de connaitre les UUID des partitions:
[root@localhost ~]# blkid /dev/sdb1: UUID="16d74d80-83c7-4ec0-b073-f7983b943a21" TYPE="ext4" /dev/sdb5: UUID="b52c790e-1406-4b95-a810-23a4d9d9263f" TYPE="swap" /dev/sdb6: UUID="d0d8f327-281a-4ce3-92a0-f58a72dc018d" TYPE="ext4" /dev/sda1: LABEL="multimedia" UUID="0dba4554-133a-457e-be00-279f79c05231" TYPE="ext4" PARTUUID="5c0cfdbb-01"
Si vous utilisez un utilitaire en mode commande comme fdisk, c'est à vous de définir les paramètres de montage de chaque partition grâce à la commande mount puis de fixer ces paramètres en ajoutant chaque commande mount dans le fichier /etc/fstab. C'est une opération réservée aux utilisateurs avancés :https://doc.ubuntu-fr.org/mount_fstab#la_commande_mount
HFS+,…
logiciels:
fdisk
Il faut utiliser un lecteur optique ou une clé USB ou se trouve un système complet (qu'on va en général installer dans la foulée dès que le disque est prêt)
Il faut configurer l'ordinateur pour qu'il démarre à partir du disque optique ou de la clé USB. 2 cas BIOS ou UEFI
Les touches les plus courantes sont F2, F11, F12 et Suppr. Dans le menu BOOT, mettez le disque d'installation comme première source de démarrage.
https://fr.wikihow.com/formater-un-PC#Formater-son-disque-principal